Pertes d'eau dans le puits

Pertes d'eau dans le puits

En général, les procédures de forage se déroulent normalement dans les différentes formations de sable et de gravier. Il arrive qu'une formation « absorbe » l'eau de forage plus vite qu'elle ne peut alimenter le puits. Ce type de formation, ainsi que les formations liquides comme les sables mouvants, doivent être fermés pour que le forage progresse et que le trou soit préservé. Une méthode pour stopper, ou du moins ralentir, les pertes d'eau consiste à envaser la formation avec de la boue de forage ou de l'argile, comme c'est le cas pour le forage rotatif à boue classique. La boue est ajoutée pendant la circulation du fluide de forage dans le puits. À mesure que le taux de perte diminue, la pénétration du forage reprend lentement jusqu'à ce que la zone soit franchie et que l'étanchéité soit effective.

Lorsqu'il est impossible d'arrêter les pertes d'eau, il devient nécessaire de tuber le trou jusqu'au fond de la zone problématique. Le diamètre du tubage doit cependant être tel qu'il n'interfère pas avec la complétion prévue du puits. Si la zone de pose des crépines nécessite un tubage lors du forage, celui-ci doit être installé afin de fixer la chaîne de crépines et le massif filtrant. Ensuite, le tubage est retiré pour exposer correctement les crépines.

Dans certains cas, les argiles naturelles traversées par le trou contribuent à envaser une formation liquide. Il arrive également que les argiles naturelles soient trop efficaces et réduisent le rendement des aquifères sableux potentiellement aquifères. Il faut veiller à maintenir l'eau de forage aussi fluide que possible lors de la pénétration des argiles. Cette fluidification retarde la pénétration, car de l'eau claire est ajoutée et les argiles sont expulsées du trou. De tels retards peuvent être coûteux en main-d'œuvre et en pénalités si le chantier prend du retard.

Dans certaines zones, les formations argileuses sont naturellement « sèches ». Une fois percées par le trépan et mouillées par l'eau de forage, elles ont tendance à gonfler et à se refermer sur le trou. À mesure qu'elles se referment, un alésage est nécessaire. Cela peut retarder la progression vers le bas et provoquer le grippage et la rupture des lames de l'aléseur.